Maria Teresa Dudzik

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maria Teresa Dudzik
Fonction
Supérieure générale
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Płocicz (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
ChicagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Étape de canonisation

Maria Teresa (Josephina) Dudzik, née le à Płocicz près de Kamień Krajeński en Pologne, morte le à Chicago aux États-Unis, est une religieuse polonaise installée aux États-Unis.

Elle s'y occupe des sans-abri, des malades, des personnes âgées pour lesquelles elle dirige un foyer. D'autres l'ayant rejointe, elle fonde la congrégation des Sœurs franciscaines de la bienheureuse Cunégonde, et elle en est la première supérieure générale. Elle crée aussi une maison de retraite, des orphelinats, un foyer pour les travailleuses.

Mère Maria Teresa Dudzik est reconnue « vénérable » en 1994 par le pape Jean-Paul II.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance, jeunesse[modifier | modifier le code]

Józefina Dudzik est née le [1] à Płocicz, à proximité de Kamień Krajeński, dans le nord-ouest de la Pologne. De famille paysanne, elle est la fille de Jan Dudzik et d'Agnieszka Polaszczyk[1],[2],[3].

Elle étudie à l'école élémentaire de son village, de 1867 à 1875 environ[1]. Elle continue ensuite sa scolarité dans un établissement pour jeunes filles, où on leur apprend le travail domestique, la couture, la broderie[1],[3],[4].

Elle rejoint très jeune le Tiers-Ordre franciscain, et participe à la fraternité du chapelet dans son école[1]. Après les cours dans son école, elle travaille dans la confection et obtient son diplôme de couturière en 1878[5].

Émigration aux États-Unis[modifier | modifier le code]

photo colorée d'une large avenus bordée d'immeubles avec beaucoup de boutiques, la foule sur les trottoirs, et deux voitues à cheval.
Chicago en 1908.

À 21 ans, Józefina Dudzik émigre aux États-Unis en 1881, avec ses parents, son frère et sa plus jeune sœur[1],[3]. Ils rejoignent sa sœur aînée, qui avait déjà émigré et s'est installée à Chicago depuis 1873. Jósefina gagne sa vie en dirigeant un atelier de couture[4],[6].

Elle rejoint la vie religieuse et la charité de sa nouvelle paroisse à Chicago, paroisse dédiée à saint Stanislas Kostka[1]. Elle s'occupe des sans-abri comme des malades, et incite à s'occuper d'eux[7].

Fondation de la congrégation[modifier | modifier le code]

En 1886, elle est la supérieure d'un foyer pour les pauvres femmes âgées. L'année suivante, sept autres filles de l'enseignement supérieur la rejoignent[1].

Elle est conseillée par un prêtre de la Congrégation de la Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Père Wincentego Barzyńskiego (1838-1899). Sur ses conseils, elle fonde le une nouvelle congrégation religieuse, la Congrégation des Sœurs franciscaines de la Bienheureuse Cunégonde[8],[9].

Elle est aidée dans cette fondation par Maria Anna (Róży) Wysińskiej (1850-1917). Les religieuses sont appelées couramment « les Franciscaines de Chicago »[8],[9].

Mère Maria Teresa Dudzik est à deux reprises la responsable de la nouvelle communauté. Elle exerce cette fonction de supérieure une première fois de 1894 à 1898, puis de nouveau de 1909 à 1910[10].

Elle exerce ensuite les fonctions de maîtresse des novices[5]. Elle fonde encore une maison de retraite, des orphelinats, et un foyer pour les femmes dans la vie active[7].

Décès[modifier | modifier le code]

Atteinte d'un cancer[3], Mère Maria Teresa Dudzik meurt le [1],[2].

Écrits[modifier | modifier le code]

Sur la consigne formelle de son directeur spirituel, le P. Andrzej Spetz, Maria Teresa Dudzik écrit a posteriori de 1910 à 1918 la chronique de son œuvre, couvrant la période de 1893 à 1910. Elle l'intitule Chronique des Sœurs Franciscaines, aux soins de sainte Cunégonde, à Chicago, Illinois. Elle y raconte les événements liés à la création et au développement de sa congrégation, et y note aussi ses réflexions personnelles. L'édition du manuscrit est établie et publiée par le p. Henryk Malak[11].

Procès en béatification[modifier | modifier le code]

photo du pape Jean-Paul II avec le crucifix de sa crosse pontificale.
Jean-Paul II la reconnaît « vénérable ».

La cause en béatification de Maria Teresa Dudzik est ouverte et la procédure informative commence le , en vue de son éventuelle béatification[7],[12].

Son corps est exhumé le du cimetière de Saint Wojciech à Niles, et transféré à la Maison générale des Sœurs franciscaines de Lemont. Il y est placé dans un cercueil spécial, dans la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus[5],[7].

Le Saint-Siège émet le Nihil obstat (« rien ne s'y oppose ») le , autorisant le procès en béatification. La procédure pour la béatification est alors ouverte le suivant. Le postulateur de la cause est d'abord Henryk Malak, puis Andea Ambrosi[7],[13]. À partir de la date d'ouverture du procès à Rome, elle peut être appelée « servante de Dieu »[12].

Le procès se termine en 1981. En 1989, la Congrégation pour les causes des saints publie le décret sur la validité du processus de béatification et définit la Positio[13].

Le pape Jean-Paul II publie au Vatican le le décret reconnaissant l'héroïcité des vertus de Mère Maria Teresa Dudzik. Elle est de ce fait reconnue « vénérable »[14],[15].

Autres hommages[modifier | modifier le code]

La section de North Karlov Street à Chicago porte son nom. Elle s'appelle l'avenue Mère Marie-Thérèse Dudzik[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (pl) « Teresa z Chicago (1860-1918) », dans Jerzyl Mrówczyński, Polscy kandydaci do chwały ołtarzy, Wrocław, Wydawnictwo Wrocławskiej Księgarni Arcydiecezjalnej, , 52, 279.
  2. a et b (pl) Stefan Kośnik, « Święci, błogosławieni i słudzy Boży w Kościele katolickim w Polsce », dans Lucjan Adamczuk, Witold Zdaniewicz, Kościół katolicki w Polsce 1918-1990. Rocznik statystyczny, Warszawa, Główny Urząd Statystyczny, Zakład Socjologii Religii SAC, , p. 320.
  3. a b c et d (en) Henry Malak, Theresa of Chicago, Lemont, League of the Servant of God Mother Mary Theresa, , p. 136, 374, 424.
  4. a et b (en) Anne Marie Knawa, Jane Addams and Josephine Dudzik. Social Service Pioneers, vol. XXXV, 14, Polish American Studies, .
  5. a b et c (pl) s. Karolina Maria Kasperkiewicz Sł. NSJ, « Służebnica Boża Teresa Dudzik », dans o. Joachim Roman Bar, Polscy święci, t. 7,   Varsovie,   Akademia Teologii Katolickiej, , p. 259, 260, 261, 270, 280.
  6. (en) Anne Marie Knawa, As God Shall Ordain. A History of the Franciscan Sisters of Chicago, 1894-1987, Lemont, Franciscan Sisters of Chicago, , p. VII, 71.
  7. a b c d et e (pl) Alicja Pożywio, « Polka, która uświęciła Chicago » [archive du ], sur Katolik w Archidiecezji Chicago, (consulté le )
  8. a et b (pl) Józef Kozak, Duchowość zakonna. Zakony w Polsce. Katalog, Cracovie, Znak, (ISBN 83-7006-183-4), p. 266.
  9. a et b (pl) Wacław Kolak et Józef Marecki, Leksykon godeł zakonnych, Cracovie, ADI, (ISBN 83-85815-01-5), p. 22.
  10. (en) « Religious Orders of Women. Franciscan Sisters of Chicago », dans Harry Corcoran Koenig, Caritas Christi Urget Nos. A History of the Offices, Agencies, and Institutions of the Archdiocese of Chicago, t. 2, Chicago, Archdiocese of Chicago, , p. 1101
  11. (pl) Katarzyna Dziakowska, « Duchowość Marii Teresy Dudzik w świetle jej pism » [archive du ], sur Katalog – Uniwersytet Kardynała Stefana Wyszyńskiego w Warszawie – APD (consulté le ).
  12. a et b (en) Alicja Pożywio, « Polish sisters in Lemont work on founder’s cause » [archive du ], Catholic New World. Newspaper for the Archdiocese of Chicago, 20 janvier - 2 février 2013 (consulté le ).
  13. a et b (en) « 1840 : Josephine [Józefina] Dudzik (Mary Theresa) », sur Newsaints.faithweb.com  (consulté le ).
  14. (en) « Decrees Promulgated for Servants of God », Eternal Word Television Network, (consulté le ).
  15. (en) « January 1990 – December 1994 », sur newsaints.faithweb.com, The Hagiography Circle. An Online Recource on Contemporary Hagiography, (consulté le ).
  16. (pl) « Ulica Matki Marii Teresy Dudzik », Dziennik Związkowy. Polish Daily News (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]